L’AccroNic | 1er tour des séries: Un flot de victoires surprises

Le Lapin de Pâques, la Fée des dents et le Père Noel…sont-ils si farfelus finalement? En tout cas, les premières rencontres éliminatoires nous ont prouvé qu’absolument rien n’est impossible sur la Planète FPF.

Pour votre gouverne, j’avais prédit quelques-uns de ses gains inattendus comme celui des Fuzzy-Kittens et des Creamsicles et je vous avais prévenu que les Ghosts avaient le potentiel de surprendre les Flying Weasels et ils l’ont fait avec panache.

Je dois tout de même avouer que plusieurs surprises que j’avais annoncées ne se sont pas concrétisées. Je parle entre autres des Verges Folles et des Junkyard Dogs qui m’ont fait ravaler mes paroles en dominant complètement leur duel respectif. Tant mieux si j’ai pu leur insuffler de la motivation supplémentaire car ils en avaient besoin. Ils ont performé comme je les sais capables.

Il y a eu également ces équipes Cendrillon qui ont littéralement abattu des géants. Les Blackshirts (5-6) sont sortis de l’ombre pour mettre un terme aux espoirs de la meilleure équipe de la D5-A, les X-Men (9-2). Supply And Command a joué les trouble-fêtes contre Top Sauce, l’une des équipes favorites à l’obtention du titre, et ce par un pointage convaincant de 33 à 18. Puis les Gators (6-5) ont envoyé Watch Me Whip en vacances (8-2-1) contre toute attente.

C’est donc dire qu’aucune prétendue puissance n’est à l’abri. Surtout qu’ils ne restent qu’Obamacare et les Verges Folles parmi les 5 premières équipes au classement de la saison régulière dans la D5-A. J’ai rarement vu autant de formation de haut calibre se faire éliminer si rapidement. Voilà qui prouve toute la parité de la Division 5.

Au programme aujourd’hui, je me reprends de mes annonces précédentes avec de nouvelles visions plus efficientes.

 

Prédictions de la deuxième ronde

 

D5-B

 

Conférence A

 

–> Junkyard Dogs (9-2) c. Creamsicles (7-4)

Affrontement précédent: V Junkyard Dogs 40-18

Les miracles sont malheureusement terminés pour les Creamsicles qui subiront un drastique retour à la réalité. La débandade des Junkyard Dogs est officiellement finie.

Jason Rossie a d’ailleurs frôlé la perfection dans leur récent gain de 46 à 12 face à I Rep That West. Il a complété 16 de ses 19 tentatives pour 219 verges et 5 majeurs, en plus de courir 3 fois pour 38 verges et 2 touchés. Une merveilleuse façon de rebondir de sa contre-performance contre les Pitriotes.

Rossie représente encore et toujours cette double menace si dangereuse pour les défensives adverses. Il multipliera les portées payantes contraignant les couvreurs des Creamsicles à tricher vers les zones courtes pour épauler le rusheur Andrew Farrell.

Farrell a peut-être réussi 13 sacs, mais les Creamsicles ont vécu des difficultés contre la crème de la crème des pivots mobiles cette saison et le numéro 87 n’a pas la rapidité pour inquiéter Rossie.

Je prévois que les Junkyard Dogs prennent hâtivement une avance de deux possessions et que les Creamsicles se mettent à expérimenter abruptement les longs relais sentant la soupe chaude. Le pivot Anthony Pitoscia (17 interceptions lancées) se frottera alors à une tertiaire équilibrée qui a causé 25 revirements en 11 sorties. En d’autres mots, pas comparable à celle de Takeover.

L’autre signe qui m’indique que les Creamsicles géreront mal la prochaine partie est qu’ils ont perdu leur identité des derniers matchs en n’ayant recours à aucune course contre Takeover, une équipe qui n’a pas un rusheur aussi talentueux que celui des Junkyard Dogs. Oui, ils les ont vaincus gracieusement 32 à 12 grâce à une explosion de 18 points sans réplique en deuxième demie, mais ce fut en attaquant abusivement les zones profondes.

Je veux me faire clair, convoiter les coups de circuit ne fonctionnera pas contre des Junkyard Dogs qui excellent dans les interceptions profondément positionnés dans leur territoire.

 

–> St.Lunatics (8-3) c. Ghosts (7-4)

Affrontement précédent: V Ghosts 12-6

Comme il fallait s’y attendre, le pivot étoile Jonathan Lemieux a compilé des statistiques impressionnantes face aux Ghosts (237 verges et 4 passes de touché). Ce fut toutefois loin d’être suffisant. Les “Fantômes” ont tout simplement été trop forts cette soirée-là. Et il ne faut pas se fier au pointage final car les Flying Weasels ont marqué un touché à la toute fin de la joute.

Menés par Michael Homenok, ils ont forcé 19 passes incomplètes et réalisé 3 vols de cuir. Un exploit retentissant en considérant la domination de Lemieux et ses receveurs cette saison. Certes, Lemieux s’est blessé au bas du corps après un contact accidentel avec le rusheur et a semblé incommodé tout le reste de la rencontre.

L’arme secrète Adam Bradshaw a seulement pris part à 6 rencontres du calendrier régulier et a complètement passé sous le radar en captant 7 relais pour 77 verges. Il a profité du manque d’attention à son sujet pour battre aisément ces chiffres dans la seule soirée de samedi avec 4 majeurs en 8 réceptions.

De leur côté, les St.Lunatics ont répété la même recette qui les a menés à ce point; soit jouer en équipe, rester discipliné tout en ne faisant pas beaucoup d’erreurs. C’est ça les St.Lunatics: bien faire les petites choses, sans ne rien faire de spectaculaire.

Ils ont eu le dessus sur les Pitriotes (7-4) qui symbolisaient pourtant un défi de taille pour eux. Ils ont notamment fait fi des 57 verges terriennes d’Eli Saleh et du jeu inspiré d’Andrew Langburt pour ne donner que 13 points à une équipe qui en a enregistré 28 en moyenne par match en 2016. Or, les St.Lunatics forment probablement la défensive la plus sous-estimée du circuit même si elle n’a laissé que 158 points aux 11 équipes qu’elle a bravé.

Selon moi, les St.Lunatics briseront le moral des Ghosts en commettant moins de faux pas, telles que des passes dans les mains échappées. Bradshaw aura droit à un traitement personnalisé par les couvreurs, ce qui réduira son impact. Et ce sont les St.Lunatics qui distanceront par quelques mètres les Ghosts à la ligne d’arrivée cette fois.

 

Conférence B

 

–> Small Giants (8-3) c. Green Lantern Corps (5-6)

Affrontement précédent: V Green Lantern Corps 25-18

Les Green Lantern Corps ont inscrit 19 points lors de la demie initiale de leur partie contre les Rednecks, l’une des meilleures défensives de la D5-B. Il s’agissait de la deuxième fois qu’ils mettaient autant de points au tableau, ceci dit en première demie.

Commencer en lion contre de tels cerbères est le signe d’une équipe en pleine santé, en parfait contrôle de ses moyens. Le timing ne pourrait être mieux choisi.

Jerson Previllon a à nouveau connu un fort match avec 156 verges aériennes et 4 passes de touché, sans s’être piqué le ballon une seule fois. Mendy Cardichon a élevé son jeu d’un cran, ce qui n’est jamais une bonne chose pour ses rivaux (8 attrapés, 123 verges et 1 majeur). Puis, le changement de quart-arrière survenu à la semaine 9 entre Previllon et Émile Piche a encore rapporté ses dividendes alors que Piche a produit dans un nouveau rôle (3 touchés offensifs).

Les Green Lantern Corps ont travaillé dur pour participer à une onzième partie et ils sont en “mode séries” depuis plusieurs parties. Leur hargne et leur expérience en font des ennemis à prendre au sérieux.

C’est drôle car les Small Giants ont quant à eux attrapé le syndrome de la tête enflée très tôt dans la campagne. Ils ont dominé trois équipes beaucoup plus faibles en lever de rideau et se sont mis à se croire invincibles. Voilà pourquoi ils se sont fait surprendre par les GLC, les Creamsicles et ont passé à deux cheveux de se faire jouer le tour par le GÉNIE 38 à 34.

La meilleure preuve est survenue samedi dernier contre Weapon X. Ils détenaient une solide avance et ont enlevé le pied de l’accélérateur. Résultat, Jahlani Gilbert-Knorren a presque joué les héros en portant son équipe sur son dos. Pourtant, les Small Giants auraient dû les pulvériser. Ils les ont carrément pris à la légère et ont failli écoper.

Ils ont inscrit 371 points cet hiver, mais n’ont défié qu’à deux reprises des équipes de l’élite. Les Small Giants se feront ramener à l’ordre par une équipe qui joue la totalité des 44 minutes.

 

–> Sunshine Island (9-2-1) c. Fuzzy-Kittens (5-6)

Affrontement précédent: V Sunshine Island 36-20

Matthew Cinquino a récolté 628 verges et 5 touchés au sol depuis le match #1. C’est le même Matthew Cinquino qui a offert de loin sa pire performance dans ce rayon contre les Fuzzy-Kittens il y a quelques jours (4 portées & 13 verges). Coïncidences? Je ne crois pas.

Le priver de cette facette de son jeu est le rendre davantage vulnérable. Ainsi, il se tourne davantage vers Anthony Cinquino, son homme de confiance. Il l’a fait pour 121 verges et 4 touchés face aux FK la première fois. Il a aussi eu le même réflexe contre des défensives qui ont su le contenir.

Qui de plus qualifiés pour cette mission que Simon Bosquet Beaudoin et Gabriel Poisson. Ils devront se relayer dans la poursuite du pivot Cinquino afin que la pression soit toujours pesante et faite en contrôle. Anthony Cinquino devra être gardé par le meilleur couvreur des FK également. Il est souvent la première lecture de son relayeur.

Les demis défensifs des Fuzzy-Kittens devront être disciplinés dans leurs zones et ne pas lâcher leur homme avant que le ballon ne soit décoché ou que Matthew Cinquino ait dépassé la ligne de mêlée. S’ils se font prendre à laisser libres ses receveurs alors qu’il est en mouvement, Cinquino les rejoindra à la dernière seconde.

Sinon, je crois que l’attaque pilotée par Jordan Robert Chartrand est égale ou légèrement supérieure à la défensive de Sunshine Island par les temps qui courent. Elle a marqué 112 points à ses 4 derniers matchs tandis que Sunshine Island en a donné 115 durant la même période. Je dois néanmoins nuancer ces statistiques puisque les Fuzzy-Kittens ont affronté des Guerriers de L’espace privés des services de leurs joueurs vedettes Alex Rivet et Antoine Baril.

En fin de compte, ce sera assurément une confrontation enlevante où les deux équipes auront leurs moments d’éclats. L’issue du match pourrait se déterminer dans les dernières secondes.

 

D5-A

 

Conférence A

 

–> Dope Boys (7-4) c. Blackshirts (5-6)

Affrontement précédent: Aucun.

Félicitations aux Blackshirts qui ont éliminé par un petit point une équipe que nombreux voyaient soulever le trophée. Par contre, je dois dire que la formule des X-Men commençait à s’user. Ils vont à présent se batailler avec une formation qui se réinvente constamment, les Dope Boys.

En effet, ces jeunes athlètes arrivent toujours à se surpasser et à chaque partie, de nouveaux joueurs contribuent au succès global. Par exemple, c’est Félix Ménard qui a volé la vedette dans la victoire de 27 à 20 contre Tomahawk Nightmare samedi passé. Il a connecté à 5 reprises avec Éric Lalonde pour 53 verges et 12 points.

Certes, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les Blackshirts ont fait mentir les pronostics et pas seulement contre les X-Men. Ils ont une quantité ahurissante d’années d’expérience dans la FPF, comme Seth Galina qui a débuté sa carrière à l’hiver 2012 et qui brille depuis 4 parties (19 attrapés, 272 verges & 3 touchés).

Leur bougie d’allumage est sans contredit Dylan Taylor (Hiver 2010), un autre sage qui a amassé 53 réceptions pour 591 verges et 12 majeurs cette année. Il joue régulièrement à la position de quart-arrière dans des divisions hautes, il a malgré vécu 5 saisons de plus de 400 verges et 3 saisons avec au moins 10 touchés en tant que receveur.

Nous aurons donc un rapport de force entre l’expérience et la jeunesse puisque la franchise Dope Boys en est à sa troisième saison.

L’un des face à face intéressants sera celui opposant le pivot Emilio Pampena (Printemps 2011) et le rush exercé par les hommes vêtus de bleu royal. Pampena, qui vient de lancer sa première saison complète, a clos celle-ci au deuxième rang dans la D5-A pour le nombre de sacs accordés avec 19. Les Dope Boys devraient incorporer ça à leur plan de match puisque Pampena a déjà démontré certaines lacunes lorsque la pression sur lui est forte.

 

–> Supply And Command (7-4) c. Gators (6-5)

Affrontement précédent: Aucun

Qui aurait pu prédire au début de la saison que Supply And Command allait être favori dans un duel sans lendemain? Ils forment aujourd’hui un club avec des idées dorées et disposent des outils pour les réaliser.

Justin Blanchard comprend que son apport via le jeu au sol est primordial à la bonne santé de son équipe. Le véloce pivot a parcouru 21 verges en 3 portées afin d’aller chercher un touché important contre Top Sauce. Au total, il a gambadé pour 352 verges et 8 majeurs (!!!) en 2016.

Il a même su resté concentré même s’il était aux prises avec l’excellent rusheur Chris Milard. Blanchard n’a lancé qu’une interception contre une équipe qui en a fait 22 cette saison. Une preuve qu’il ne cesse de s’améliorer nonobstant l’adversité à laquelle il est confronté.

Voilà pourquoi je crois qu’un rusheur aussi tenace que Kevin St-Pierre n’arrivera pas à le déranger. Blanchard bénéficiera de l’agressivité de St-Pierre pour le déborder, comme l’ont fait les joueurs de Watch Me Whip pour 44 verges et 1 majeur. Il restera focus et évitera les filets de pêcheurs doués tels qu’Eddy Martinez et Evan Cook. Ce sera le point tournant de la rencontre.

De plus, des joueurs comme Ryan Phillips et Simon Dagenais s’imposent récemment. Dagenais a fait deux larcins et a rabattu deux jets face à Top Sauce et Phillips est présentement sur une séquence de trois parties consécutives avec 2 touchés offensifs.

Supply And Command est en feu et les Gators ne pourront trouver un extincteur avant l’incendie.

 

Conférence B

 

–> Les Verges Folles (7-3-1) c. Flagrant Fouls (7-4)

Affrontement précédent: Aucun.

Les Verges Folles ont une opportunité en or de démontrer à tous qu’ils sont en mesure d’être constants. Venir à bout des Flagrant Fouls les propulserait en demi-finale, là où ils pourraient jouer contre une équipe qu’ils ont vaincue auparavant, soit les Sphinx ou Obamacare.

Sauf que rien ne leur sera conféré sans effort. Les Flagrant Fouls ont prouvé leur ténacité en contrecarrant les plans des BMS Goats par la marque de 38 à 34 lors de première sortie des séries. Ross Olshansky y a notamment distribué la pièce ovale pour 6 touchés et 196 verges.

La mauvaise nouvelle est que le quart-arrière a du même souffle été victime de 3 pillages contre Antony Lazzara et ses coéquipiers. Ça tombe mal car le meneur de jeu des Verges Folles, Vincent Morissette, vient de réaliser à lui seul 3 interceptions, dont 2 retournées jusqu’au bout. Il a par ailleurs produit 2 autres touchés en offensive cette partie-là.

Parlant de “gros” joueurs, l’homme à abattre du côté des Flagrant Fouls sera le spécialiste des longs jeux, Matt Leblanc. N’ayant pris part qu’à 7 parties avant ça, le receveur a explosé contre les BMS Goats grâce à 5 touchés en 5 réceptions. Il avait réussi une autre performance hallucinante la rencontre précédente avec 6 attrapés, 128 verges et 2 majeurs.

Ces deux équipes qui se ressemblent en quelques points ne voudront rien céder. Ce sera LE duel à suivre cette semaine. Je dois ceci dit donner l’avantage aux Verges Folles qui seront doublement déterminées à faire taire leurs dénigreurs et à venger leur défaite crève-cœur subie lors des matchs éliminatoires l’an passé.

 

–> Obamacare (10-1) c. Sphinx (7-4)

Affrontement précédent: V Obamacare 26-6

Prendre contre Obamacare est similaire à prendre contre les Patriots en séries. Ils ont bien sûr des probabilités de perdre, mais les chances sont beaucoup plus grandes qu’ils finissent avec un championnat. Surtout qu’ils sont des surdoués de la FPF et possèdent l’expérience des parties cruciales.

En deux saisons dans la ligue, ils ont remporté les honneurs de Division 6 et sont présentement au second tour dans la D5-A. Ils ont entre autres décroché la victoire 22 fois en 25 occasions (!!!).

J’en entends dire qu’ils ont passé bien près de s’écrouler contre des Trapstars (4-7) moins solides, mais il ne faut pas oublier que les Trapstars ont perdu des points au classement à cause d’un forfait et qu’ils ont battu Tomahawk Nightmare à la semaine 7.

Quant aux Sphinx, ils ont eu toute une rotation au poste de pivot cette saison à cause d’une blessure du régulier Étienne Cloutier à la semaine 2. Yannick Payette (2 rencontres), Julien Laporte (5 rencontres) et Cloutier (5 rencontres) se sont substitués à tour de rôle. Il est clair que ce n’est pas idéal au point de vue de la chimie avec les receveurs. Heureusement, Cloutier qui a été meilleur que son collègue Laporte cette saison, est de retour depuis 3 parties et a bien fait face à Team Rocket en lançant pour 164 verges et 3 majeurs.

Rappelons que Laporte avait dû remplacé un Cloutier amoché lors du premier affrontement contre Obamacare et que ce ne fut pas de tout repos. Ensemble, ils ont complété seulement 50% de leurs tentatives pour aller chercher 110 verges et 1 touché. Leur prochain rendez-vous risque d’être différent puisque Cloutier aura l’opportunité de montrer son savoir-faire l’intégralité de la rencontre.

Cependant, il ne faut pas oublier qu’Obamacare s’est distingué des Sphinx dans presque toutes les facettes du jeu en 2016. Il y a des limites aux victoires surprises et je crois que nous les atteindrons ici.